CASSUEJOULS, LES ORIGINES
Il est vraisemblable que notre village fut créé entre le XIe et le XIIe siècle.
L’étymologie de son nom : la clairière des chênes pour le suffixe « jals » et « jouls » et le domaine de Cassue.
La paroisse de Cassuéjouls existait au XIIIe siècle car c’est Monseigneur de Calment, évêque de Rodez, qui en confie la direction à l’archevêque de Conques en 1281.
Tout le XIVe et XVe siècle furent dominés par la terrible Guerre de Cent Ans.
Les forts de Laguiole et de Lacalm furent pris et repris, le château de Cassuéjouls fut ruiné. Le calme revint progressivement en Rouergue quelques années avant le jour où la France triomphe des Anglais.
En 1347, s’ajouta la terrible épidémie de la peste, le Rouergue avait perdu près d’un tiers de sa population.
Le 8 septembre 1524, la paroisse de Cassuéjouls recevait Monseigneur François d’Estaing, elle comptait 200 maisons et près de 1200 habitants.
CASSUEJOULS AU XVIIIe SIECLE
Les Seigneurs :
Ils étaient nombreux à Cassuéjouls, le plus illustre était certainement le Comte d’Estaing.
Mais nous trouvions aussi la famille des Bourbons-Malause et celle des Saint Alvère de la Boissonnade. Pendant les quatre décennies qui précédèrent la Révolution, certains de ces vastes domaines changèrent de propriétaires et devinrent ceux des riches laboureurs.
L’église et Monsieur le Curé :
L’église fut reconstruite au XVIe siècle sur l’emplacement d’un édifice, grâce à la générosité des Comtes d’Estaing. De style ogival, elle est remarquable par la beauté de ses voutes élancées et l’ampleur du chœur plus large que la nef.
Les deux cimetières (un sur les Conhes et l’autre se situant à l’emplacement de la grande croix construite fin XIXe siècle) furent transférés sur la route de Sainte Geneviève dans les années 1890.
La composition du clergé était constituée par :
- Monsieur le Curé
- Cinq vicaires jusqu’en 1914.
A partir de cette date, le Curé fut seul pour administrer la paroisse.
CASSUEJOULS AU TEMPS DE LA REVOLUTION
Le décret du 14 décembre 1789 fit table rase de toutes les structures anciennes pour créer les communes.
En 1802, Soulages-Bonneval fut unie à Cassuéjouls.
En 1845, les deux communes furent à nouveau désunies.
De 1791 à 1814 les biens d’église furent vendus.
CASSUEJOULS APRES LA REVOLUTION
Un cadastre fut mis en place en 1807 pour être définitivement avalisé en 1841.
Les Cuvettes n’étaient qu’un vaste terrain communal, aucune maison au nord des Conhes.
La grande route venant de Sainte Geneviève et se dirigeant vers Laguiole ne sera réalisée qu’après 1850.
En ces années 1820/1840 notre village était beaucoup plus replié, centré sur les deux pôles de ses activités : la place de l’Olmet était le centre de la vie civile et commerçante. L’autre centre était celui de la vie religieuse avec sa place entourée de l’église, du presbytère et du cimetière qui sera transféré route de Saint Geneviève.
Pendant deux siècles, les maisons qui constituaient le Bourg accueillaient près de 240 personnes sur les 520 que comptait la commune (Bourg et hameaux).
Dans la plupart des maisons, une vaste pièce avec la cheminée et l’âtre prenait une grande importance. Les toitures étaient faites de lourdes lauzes, quelques maisons étaient encore recouvertes de chaume.
Il faut attendre les années 1870 et après pour voir notre Bourg évoluer sous l’influence de certaines richesses acquises dans les commerces parisiens.
En ces premières décennies du XIXe siècle apparaissent les petits artisans (maçons, petites échoppes de vêtements, de chaussures, de cordonniers et estaminets).
Il existait également des couturiers, des modistes et des tisserands.
Le four communal permettait aux habitants de faire cuire leur pain.
Pendant la Restauration, les maires ne sont pas élus par les habitants mais désignés par le pouvoir.
Dans les années 1850 furent réalisées les routes d’Huparlac, de La Terrisse et la route de Sainte-Geneviève à Laguiole.
En 1834, le conseil municipal prit l’engagement d’entretenir une école à Cassuéjouls. En 1856, l’école recevait 51 élèves.
Pendant 150 ans, Cassuéjouls a subi une lente décroissance démographique : 631 habitants en 1831, et 115 de nos jours.
En 1848, le suffrage universel était instauré.
En 1899, une croix monumentale fut érigée en souvenir du cimetière qui se trouvait à cet endroit face à l’église.
En 1892, un bureau de poste fut créé et c’est en avril 1936 que furent distribuées les premières lignes de téléphone automatique rural.
Depuis des temps immémoriaux notre commune possédait une foire. Elle se tenait le lundi de Pâques. Le foirail des cochons se tenait sur la place de l’Olmet et sur la place de l’église. Celui du bétail se tenait sur le communal des Conhes.
En 1906, furent crées deux classes d’écoles laïcisées.
Le matériel agricole a peu évolué avant la guerre de 1914/1918 à l’exception de la charrue brabant.
Le 9 décembre 1905, sous le gouvernement de Waldeck-Rousseau fut votée la loi de séparation de l’église et de l’Etat.
De graves incidents se produisirent pour l’inventaire des biens de l’église et de la commune.